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"avoir mal", est-ce un bien ?

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Une nouvelle question—à l'origine d'un nouvel épanchement de mots. En pleine nuit. Un geste chaque fois un peu "sorcier"... en prise avec le seul réel. Dans une totale réceptivité à "ce qui est". Un texte un peu comme un terrain de jeu entre différentes instances que nous retrouvons désormais régulièrement. Celles du livre "Huma". Des notions à parcourir, tout ou partie, dans son glossaire en-ligne.   Qu'est-ce qu'"avoir mal" ? C'est ne pas être en accord avec la Nature profonde—soit d'un point de vue endogène (on se fait mal), soit depuis un litige exogène (on nous fait mal). Le mal se traduit par un déséquilibre émotionnel qui est le meilleur de nos alliés. Cette boussole est en effet à même de nous informer et de nous alerter sur notre décentrage, notre déplacement ou déphasage... d'avec notre noyau. Le noyau, c'est le coeur du complexe matériel/immatériel que nous sommes. C'est le lieu de l'alignement

entre désert et lumière

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Quand on fait le bilan de sa vie, on réalise souvent que certaines routes nous sont (à tout jamais) barrées, fermées. Ce constat, pas vraiment "triste", est notre contrainte. Ses rives nous acheminent. Et plus on se fie à notre Foi intérieure (qui n'est autre envers nous-mêmes qu'un filin spirituel de vérité), plus le tracé est net. Non pas au sens d'un déterminisme rigide et stupide, mais selon une orientation unifiante à mille possibilités d'incarnation située. Le potentiel demeure, inconnu en son injection définitive, mais néanmoins focalisé sur une émergence particulière relativement claire : celle de la Lumière. Seule la Lumière, quand en soi on l'a un jour enflammée, n'extermine rien—rien d'autre que ce qui est moins puissant qu'elle. En elle tournoient les évènements, les accidents et les circonstances... les états mentaux et les sentiments... le bien-être et le questionnement. En elle, une phénoménologie de la sélection naturelle. La Vi

les fantasmes ?

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Calligraphie par Lorberye  + travail photo. Un paysage, c'est quoi ? Un espace, une étendue, un horizon... avec un relief et une nature particuliers. Un bout de pays soumis au regard de l'observateur—un peu comme une aire géographique vue de l'aérien panoramique, ou juste à portée de foulées sous les pieds. Les paysages nous sont externes au sens où nous évoluons dedans comme des agents sentients—physiques et mentaux. Les paysages nous inspirent des sentiments et nous bouleversent en émotions. Ils remuent des parties de nous en miroirs qualitatifs existentiels. On les décrit, on les écrit, on les peint, on les enregistre sur les plans visuel et sonore. Ils sont écosystèmes : bulles de vie(s) auto-générée(s) où la symbiose s'impose. A l'intérieur de nous, ils se forment psychiquement et cellulairement. Aux lisières de "nos mondes", ils absorbent et digèrent les évènements de nos affects. Ils font apparaître des images... comme des saisies universelles d'

les brumes

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Les territoires sont vierges. L'aube naissante. Une promesse est annoncée qui ne se profile pas encore. Jamais elle ne viendra. Parce que trop incisive et décisive. Comme la fin. Non infinie, d'où porterait-elle et l'amour et les jours ? Les brumes sans bords, elles, permettent de ne jamais naître. Quand les reliefs sont trop risqués, on les adoucit en ne les affrontant pas. Leur négation les plonge dans l'abstraction. Les voiles sont là. Peut-être chatoyants et lumineux en soi, mais des êtres sans forme, ni mouvement, ni devenir. Je me sens en dynamique contemplative sans mordant. Mes perceptions pourtant sont précises. Volontairement, je floute pour laisser passer le karma. Pour épuiser la force, le danger... et la question. Je ne rebondis pas, mais diffuse ce qui "où donc" s'écoule... Quelque chose accroche mon attention : une rondeur, une moiteur, une candeur... sans chaleur. Un esprit "vide de lui" qui s'adonne aux immersions dans les mo

nos écoutes

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Calligraphie par Lorberye  + travail photo. Un parfum subtil d'huiles essentielles... peut-être un peu poivrées. Et voilà que je t'écoute. Ma perception s'ouvre. Ce déploiement multi-sensoriel m'engage sur une piste... dans la forêt ou dans la brousse, sur de la mousse fraîche ou au travers de buissons craquants, en un "quelque part" d'à la fois humide et sec, sous-terrain et incandescent, terrestre et aérien... Je ne sais pas encore. Là est le chemin. En attendant, je tends davantage que l'oreille... Mes yeux parcourent des lignes et des traits... pour qu'en moi se forment des espaces sensitifs avec des qualités propres. Le désir réside dans leur découverte—elles, qui se révèlent ou bien se dérobent. La surface apparente des choses se courbe pour s'approfondir en mille perspectives : des points de fuite dans des textures spécifiques—odeur, chaleur, couleur, vitesse, rythme, inclinaison. J'écoute... "toi" qui te manifestes libreme

l'os, le sang, le souffle

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Travail photo. D'où vient le mouvement ? De quel équilibre ?... De quel os et de quel sang ? De quelle solidité et de quelle circulation ? De quelle structure et de quel flux ? L'un me charpente ; l'autre m'anime... Aucun des deux ne m'aura suffi. Il aura fallu que dans le souffle doré je m'élève. Cette colonne solaire me lie dans toutes mes dimensions. Toute entière, je la suis. Sans altérité ? Non, il y a toi. Une sensation médiane qui soulève en moi le sable. Je sens la pluie, mais c'est le vent. L'air est grand ! Une respiration presque chaude et grave comme ta voix. Une aspiration lumineuse comme une illumination. De celles dont je me sais capable quand, seule, j'écoute mes images intérieures. Un monde supraconscient, absolument pas humide, ni foisonnant, ni enfonçant. Une sécheresse comme un râle tiède, un nuage du désert ou une poussière d'étoile. Mes paysages ne sont pourtant pas les tiens. Ensemble, ils s'accompagnent et deviennent.

les "lisières" à l'épreuve de l'artéfact

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Quelques notes préalables à propos des "lisières". Un seul principe, complexe, pour décrire l'émergence des phénomènes "mondes". Il y a des lisières entre les phénomènes —lieux des émergences inter-existentielles. Et il y a des phénomènes, intra-existentiellement émergents, avec des lisières internes entre des niveaux. Un changement de niveau, c'est quand des phénomènes (de niveau n) s'inter-organisent pour faire "système" (de niveau n+1), et qu'alors de nouvelles propriétés apparaissent—manifestant une rupture de nature entre le niveau n (cellules/organes/corps) et le niveau n+1 (pensées/conscience/esprit). C'est ainsi que progressivement, sous la double poussée inter- et intra-existentielle, on chemine de la phénoménologie à l'ontologie. On retrouve l'essence ontologique de l'intégrale, de la goutte ou de l'oméga, déjà contenue dans chaque type de lisières—autant inter-existentielles (via la relation, l'enaction, 

géométries naturelles ?

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Entre géométrie et naturalité. Où se sent-on le plus à l'aise ? A l'origine des schèmes, ou dans leur traduction ? Les géométries sont diversement interprétées : de simples, basiques, élémentaires, elles deviennent complexes, insaisissables, non-repérables—répondant à des progressions non-linéaires. L'incarnation se masque pour passer incognito dans le flux de la vie. Les morphogenèses naturelles se distinguent difficilement dans leur(s) régularité(s), et s'apprécient davantage par la richesse non-préméditée de leur chaos apparent. Les êtres vivants, qu'ils soient végétaux ou animaux, varient à l'infini dans l'émergence propre de leur(s) forme(s) et lumière(s). Pour répondre à l'adaptation, aux nécessités d'intégration et de survie dans des milieux à risques faits de rencontres et de prédation. S'exprime là tout le jeu de l'autonomie (créatrice) soucieuse de perfectionner son intra autant que son inter-fonctionnalité (immer

thérapie de la forêt

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De bas en haut. Les arbres comme des êtres parfaitement équilibrés. Aux racines profondes pour ne pas trembler, se nourrir et prendre appui pour s'ériger. Aux cimes solaires pour surplomber les canopées, s'épanouir et déclencher la photosynthèse. Les arbres, dans leur croissance majestueusement verticalisée, communiquent entre eux selon des modalités horizontales secrètes : c'est ensemble qu'ils grandissent. Les arbres, comme les humains, portent en eux les schèmes d'une géométrie générique à la planète Terre, fonction de sa force gravitationnelle et de sa chimie atmosphérique. L'humus permet la matière ; l'espace permet la forme ; la co-existence entre les agents est la règle : l'énaction varélienne crée les éco-systèmes interdépendants. La "couronne de timidité" (aussi baptisée "fente de solidarité") —observée chez les arbres de certaines essences, des pousses-maîtresses jusqu'aux faîtes venteux, témoigne de leur respect

forêt psychique

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En préfiguration de ma participation à la manifestation "Les origines des mondes". Lettre aux habitants... ... à propos de ce que m'évoquent les forêts. Parce que par ici, il en sera bientôt question... Dans l'essence de celles-ci à la fois naturelle et archétypique. Fière en son érection vers le ciel, mais aussi laborieuse en sa ramification souterraine, la forêt comme métaphore de la psyché—consciente et inconsciente. De quelle manière les habitants de ces forêts, ou vivant à proximité, sont-ils par elle impactés ? Quelle charge millénaire portent-ils en eux ? —dont les natifs des villes se seraient affranchis. Quel est l'inconscient de la forêt ? Comment le fait de la côtoyer nous transforme-t-il ? Quel est son legs ? Quel est son pouvoir d'absorption de nos propres enchantements, lumières, désastres et misères ? Nous "dit"-elle ?... Comme une mère dans le secret, comment nous apaise-t-elle ? La simple idée qu'avant nous, déjà elle sache, la