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l'origine du sans-fondement existe-t-elle ?

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Est-ce sensé de parler d'origine ?... quand on prend la perspective "du sans-fondement". A priori, non. Toute origine est "relation" de deux agents eux-mêmes individuellement originés au sein d'une relation. Ce processus de genèse, à partir d'une interdépendance diffractée et sans fond, est par conséquent dépourvu d'origine en son essence.  " Les origines des mondes" se retrouvent en mille lieux éclatées : autant d'origines que de points d'émergence situés et distribués. Elles forment comme un tissu ou espace-temps de naissances—une génération spontanée au-delà des relations-mères qui les ont engendrées. Ou encore, les "origines sphériques" constituent la substance d'une méta-monade à x dimensions, alimentée par ce que l'on nommera des "circularités créatives" (F. Varela) —qui ne sont autres que la résultante d'épopées génératives mutuellement co-contraintes. Il n'y a donc pas d'origine uni

les "lisières" à l'épreuve de l'artéfact

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Quelques notes préalables à propos des "lisières". Un seul principe, complexe, pour décrire l'émergence des phénomènes "mondes". Il y a des lisières entre les phénomènes —lieux des émergences inter-existentielles. Et il y a des phénomènes, intra-existentiellement émergents, avec des lisières internes entre des niveaux. Un changement de niveau, c'est quand des phénomènes (de niveau n) s'inter-organisent pour faire "système" (de niveau n+1), et qu'alors de nouvelles propriétés apparaissent—manifestant une rupture de nature entre le niveau n (cellules/organes/corps) et le niveau n+1 (pensées/conscience/esprit). C'est ainsi que progressivement, sous la double poussée inter- et intra-existentielle, on chemine de la phénoménologie à l'ontologie. On retrouve l'essence ontologique de l'intégrale, de la goutte ou de l'oméga, déjà contenue dans chaque type de lisières—autant inter-existentielles (via la relation, l'enaction, 

aux origines, l'informe

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Une peinture... pour nous relier à nos traces, pour nous donner la mesure du chemin parcouru, pour nous coller à notre placenta à même la cavité, à même la roche. La matière minérale contient la mémoire des matrices colorées, telles qu'imprimées dans son cristal. Avant nous. Nous, la Vie. Nous, l'érection jusqu'à la conscience, juste après "sentir". Dans cette grotte, je sens... le geste, l'égratignure, la blessure—la chair et le sang, qui donnent de leur impact et de leur symbolique pour s'inscrire et perdurer. Premières affections et attachements, premières pensées, tristesses et peurs, premiers tourments et afflictions, autour de l'éphémère de l'existence. Autour de l'(in)achèvement des choses. Déception, incompréhension, égarements, autour d'un instinct de survie maximal, fatalement dérouté. Ambivalence de se sentir naître et mourir : apparaître à soi, puis disparaître aux autres. Ce sentiment primitif nous anime tous—enfoui à l'