douceur ou dureté ?

Comment dire ? Allons-y : la lumière, en sa qualité d'apparition, est-elle plutôt "douce" ou bien plutôt "dure" ? Plutôt "vraie" ou bien plutôt "fausse" ? En quoi cette qualification nous permet-elle une heuristique plutôt agréable, épanouissante et ciblée, ou bien plutôt traumatisante, contrariée et déviée... Ou bien encore "mixte" : apparente, travestie et trompeuse ?

Attention aux méprises.
Lumière de conception.



Par douce, j'entends "enveloppée". Je cherche les mots pour décrire le moelleux, la délicatesse et la fraîcheur de l'expérience. Il y a tout d'abord de la souplesse et de l'élasticité. Le cocon subtil nous invite à l'abandonnement sans même y penser. C'est gracieux. Presqu'alangui. Jamais nonchalant. La langueur, néanmoins par le vif saisie, nous ravit. La détente (en alpha) permet la montée vibratoire (en gamma). La sensitivité est délicieuse et jouissive. On accueille le Nouveau comme une promesse de quelque chose que l'on connaît, et pourtant que l'on n'a encore jamais humainement complètement éprouvé. Le jeune yang s'infiltre en nous comme une magnificence qui s'intensifie et se dilate. La sensation marine nous parcourt de ses vagues, mais demeure parfaitement aiguë. Un crescendo en altitude ; une ascension sans sommet. Pour l'assurance d'une Vie dans d'autres dimensions. Une genèse. Une re-naturation. 

Faux éclats.
Paradis artificiels. Illusions - Fantasmes.

Par dure, j'entends "écorchée". Une lumière d'alerte : celle de toutes les urgences. Une vigilance maximale : celle des phares. Un éblouissement non apaisé : celle des projecteurs. Une luminosité intrusive pour nous plaquer. Aucun espace pour soi. On ne peut se placer ; on nous agresse. On n'a pas le droit d'exister. On a sans doute fait quelque chose de mal. On nous inspecte ; on cherche à nous confondre et à nous faire avouer. Nos mouvements alors deviennent peureux, nerveux, maladroits, affolés ou même violents. On nous accule à nous dédire. On nous plonge dans de fausses vérités. On nous maquille ; on nous travestit. C'est le monde de la nuit et de ses outrances. De ses viols et de ses infractions. Nos douleurs sont blessées. Ca cogne... Ca coupe... Ca arrête. Cette lumière est celle de la mort. Une amputation de soi sans acceptation. Un vide sans recours. Une absence de substance. Un accident. Une dé-naturation.

Selon que l'on expérimente l'une ou l'autre des lumières, on vit ou on meurt. On est longuement réconforté ou sur le champ abattu. Elevé, glorifié ou nié, assassiné. On est soit ramassé, unifié, synchronisé ; soit tranché, segmenté, disloqué. Ces deux aspects sont ceux de toute générativité : motrice ou bien séparatrice. L'un converge vers le point d'émergence ; l'autre diverge vers le néant. Avènement et anéantissement forment-ils à eux deux comme une respiration—de nature même anachronique ? Nous faut-il connaître l'un pour éprouver l'autre ? Pour parvenir à discriminer le jour de son artifice ; et la confiance de son souci ?

Perception tangentielle.
Eraflure par le froid. Brûlure par la surexposition.

L'apparition ? quelle est son atmosphère ? suave ou brutale ?... D'où vient-elle alors ? Du haut ou des bas fonds ? Et de quel "haut" ? Spirituel ?... ou bien usurpateur ? voire fasciste !?

Les "illuminés" (les fous, les radicalisés, les criminels de tous ordres) vivent cela : ils se laissent gagner par des certitudes intérieures impétueuses et autoritaires, précisément proclamées au nom de cette fausse bonté, de cette ignominieuse clarté. Particulièrement les pédophiles... qui se servent de l'innocence de l'enfant comme d'une couverture morale. Juste parce que le "quale" associé est sensoriellement "haut perché" ! Diabolique manteau des leurres incarnés. Un détournement et un abus !

La qualité "spirituelle" se ressent autrement. Elle est don. Gratuite, spontanée, éphémère, diaphane et sans référence, elle surprend et sidère. Laissée sur place, je me quitte... je la suis. Elle me devance, se retourne et continue ; se renforce et se répand. J'en suis le vecteur. En moi sa tonalité, sa résonance, ses réminiscences et sa constance... En moi sa force d'attraction et d'aspiration. Par elle, je me laisse guider... à l'endroit de "son vouloir"—de sa concentration, de sa pénétration, de ce qui semble être son but et sa focale. Et je me demande : de qui suis-je le messager ? Karmiquement, je n'y peux rien. C'est. Sensiblement par contre, je peux m'y accorder et émettre... en accord avec le fond.

Mon apparition tout d'abord se refuse ; puis se dévoile comme une lenteur, une patience et une maturité. Ouverture et sécurité pour s'y glisser et ne pas hésiter à, graduellement, en elle se fondre. Pour une vie augmentée et prolongée. Pour une vie richement "nourrie"—qui sait donner du fruit. Pour une vie ultimement "orientée"—qui accomplit sa tâche. ... Et que l'on retrouve "après".

Ebauche de texte inachevé. Il y a bien plus à dire...

Ak Mi, 13 nov. '20 - 17h47

Commentaires

  1. Où diable vas-tu trouver tout cela qui sonne juste ? Et presque à jet continu … je bée d'admiration !

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    1. 😊... . Je "trouve" cela dans les mondes des autres .).. . ..... Sujet de l'article suivant.

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