"la vitalité" au coeur du processus

Vous sentez-vous mou, sans ressort, ni énergie, découragé, sans perspective(s), maussade à broyer les "50 nuances de noir" que vous seul connaissez ? Déprimé, voire dépressif : comme si un vortex descendant vous absorbait pour votre perte ou votre anéantissement ; comme si "vous ne pouviez" plus rien, comme si vous n'aviez plus de prise sur rien—sur quiconque dans vos efforts d'enclenchement relationnel, ou sur une tâche quelconque dans votre attention à sa bonne exécution. Vous "ne savez plus". ...
Vous ne captez plus l'extérieur—les sources exogènes vous semblent progressivement devenir confuses : elles ne vous arrivent plus avec un sens clair et avéré, ou pire, vous les déformez. Vous vous enlisez de l'intérieur—vos ressources endogènes mutent même en de redoutables réservoirs énergétiques au pouvoir destructeur, que vous retournez contre vous. Vous vous accablez ; et vous maudissez (les autres, ce que vous faites, et le monde) : votre misanthropie grandit. ...

Le monde ne fonctionne plus autour de vous. Alors que sa nature profonde, en vous, est juste de fonctionner.

Notre dragon "vital".
(akmi - dessin automatique, 2019)
Bien... Dites-le ! Ecrivez-le ! Exprimez-le ! Sortez-le ! Considérez-le ! C'est la matière de votre consistance existentielle du moment ! Votre seule glaise à modeler, votre seule argile à façonner : "la pâte" de vous-même—essentielle, vraie, légitime ; à la fois factuelle—et à ce titre, neutre, et incorporée dans votre subjectivité contrastée.

En tant qu'humain(s), on n'a exclusivement que cela "avec qui" et "au travers duquel"... "relationner" ; vis-à-vis duquel se positionner, faire des choix : attendre, élire ou trancher. Ce peut être grandement inconfortable quand la veine du sens est brouillée ; ce peut être absolument jouissif quand les flux symboliques et sensitifs s'accordent au dedans, et s'harmonisent naturellement avec le dehors.
La manière de notre interface avec le monde est probablement ce qu'il y a de plus challengeant à vivre sur terre. Quand celle-ci n'est pas satisfaisante : fragile, déficiente, toxique ou polluante, pour nous-même(s) et/ou pour notre environnement, il nous faut prendre un temps d'arrêt : souffler, nous retirer et "méditer" (dans la double acception du mot : 1/ orientale—"entraînement mental" et 2/ occidentale—"réflexion") :
  • d'abord, dans un 1er temps, apprendre à regarder sans saisir... ce qui vient, se présente—s'agite, s'excite, ou somnole, s'endort, dans notre esprit ; ne pas même chercher à l'aborder ou à le juger d'une quelconque manière : dans cette démarche, "le phénomène" en lui-même n'est pas intéressant ;
  • se disposer en fait à apaiser et à agrandir l'espace relationnel de soi à soi ; ne pas se blâmer, mais simplement s'accueillir—sans fournir de prise ; pour que les fantômes "très affamés" de notre esprit ne trouvent plus sujet à nous impressionner ;
  • ré-intégrer en somme un point-de-vue de neutralité et d'équanimité—préalables et nécessaires au traitement suivant ;
  • puis, dans un 2nd temps, quand on s'en sent capable, observer toujours—depuis cette conscience-témoin, mais, cette fois, en s'impliquant méthodiquement dans "le tri" des éléments de sa vie ;
  • après avoir manifesté la sagesse créatrice du recul, de la réceptivité ou de la perception dés-intéressées, déployer celle, tout aussi créatrice, de la vision, de la décision, de l'intention et de l'action ;
  • l'engagement ne s'opère cependant correctement que selon des plans d'opération anticipés—amplement analysés, finement contextualisés et moultement simulés ; je dirais même préalablement énergétiquement testés, et, pour cela, sur un divan de psychanalyse, intégralement (pré)éprouvés ; que cela sonne "juste" dans l'incorporation globale, dans la manière dont cela "fait corps" avec nous ;
  • puis, sortir des limbes avec des objectifs "petits", mais concrets—solides, fiables, auxquels on est sûrs de pouvoir donner suite ;
  • "y aller" toujours doucement—à "petit-pas", dans la mesure de nos possibilités—de notre courage à amorcer le changement ; et aussi en hiérarchisant nos priorités—en commençant par le plus "facile", fluide, immédiat, évident dans l'instant, ou bien par le plus "crucial", urgent, impérieux, incontournable du moment ;
Pour cela, "être accompagné" assure le cadre, permet le miroir, donne le tempo... Les exercices s'enchaînent ; la progression devient perceptible ; le mieux-être se fait sentir ;... Tout s'ordonne en soi et autour de soi—avec souplesse mentale, imprégnation émotionnelle, et dans la concrétisation formelle—tant comportementale que relationnelle. Nous (re)devenons "capables de faire". Et cela "fait sens" dans les profondeurs karmiques de notre vie—impliquant toute l'épaisseur de notre être : toute sa raison d'être... "venu au monde".
Donner de la cohérence et de la dynamique à notre venue au monde, telle est l'ambition d'une psychanalyse douce et pénétrante, clairvoyante, profonde et exigeante. Pour essentiellement redevenir "vital" en soi-même.

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