la psychanalyse, une thérapie "longue" ?

Qu'est-ce qui différentie la psychanalyse des autres thérapies, dites "brèves" ?
Comment entrer en psychanalyse sans prendre le risque de perdre ses "objectifs premiers", et de s'enliser ?
Avoir des "objectifs premiers" est-il en fait si essentiel ou si sérieux ? N'est-ce pas surtout un leurre ?
Comment nommer ce qui en nous se joue vraiment ? par delà les "symptômes premiers"—d'inconfort ou de souffrance.
Si nous sommes "multi-couches" (du plus superficiel—symptomatique, au plus profond—causal), comment nous familiariser avec chacun des aspects de nous—en étant "présent" à notre mécanique humaine, que ce soit du point de vue des manifestations psychiques et/ou physiques, ou des origines autobiographiques et/ou karmiques ?... en conscience, et sans mélanger les niveaux d'expression et d'implication.
Comment hiérarchiser "tout cela" ? Et comment réformer aussi "tout cela" ? Par "quel bout" commencer ?
Commencer par "le fond" balaie-t-il la pertinence des "objectifs premiers" (basés, eux, sur les symptômes) ? Comment concilier, intriquer, les deux ? ... "monter" en quelque sorte les deux ensemble ?

"Le Labyrinthe de soi"
(akmi - dessin automatique numérique, 2019)
Les résurgences sont alimentées par les sources : penser "guérir" sans traiter les sources est donc illusoire.
Avancer en "voie moyenne", en ayant soin de ménager l'évolution positive des "symptômes", est une perspective pour autant tout aussi cruciale.
C'est pourquoi la psychanalyse se doit d'avancer simultanément à tous les niveaux de l'ensemble "multi-couches" que nous sommes : selon une compréhension à la fois introspective à long terme, et efficiente à court terme.
Selon une progression du coeur à la périphérie : à la fois anatomique et fonctionnelle, à la fois identitaire et opérationnelle.
  • La thérapie psychanalytique explore, creuse, parcourt le grand labyrinthe de notre inconscient pour soulever ce qui n'est pas encore "connu" de nous. On amène à la conscience des liens de cause à effet—profonds, et initialement enfouis, recouverts par de faux-semblants, faux-arguments, fausses-justifications, fausses-croyances. On pense en effet souvent "faux"—à propos de soi ou des autres, parce que nos perceptions sont fossilisées dans des habitudes qu'on ne remet pas suffisamment souvent en question. Energétiquement, le travail de psychanalyse déplace nos points-de-vue et nos ressentis ; les reconstruit selon un axe de vérité ou d'adéquation (spirituelles) plus grandes.
  • La thérapie cognitivo-comportementale propose ensuite... des "petits pas" pour revenir dans le concret de la vie, dans l'efficacité de la thérapie—sans que le patient perde jamais la main au profit du thérapeute. Ce qui fait, à mes yeux, la grande différence... pour que "la guérison" ou "la libération" espérées soient effectives et pérennes ; pour qu'il y ait non seulement appréhension existentielle de fond, mais aussi, en conscience, stabilisation émotionnelle et comportementale : "savoir-être" et "savoir-faire" donc.
Le soin psychanalytique est à la fois impliquant et "long"... mais la transformation qui s'en suit est potentiellement limpide et "rapide".
S'occuper de soi est le nerf de la guerre :
  • apprendre à "se connaître"—sur les plans subtiles et incarnés ; 
  1. développer en soi le sens de "sa création" particulière—de son empreinte propre, faisant le lien entre l'esprit et le corps ; 
  2. "s'affirmer soi", tout en fluidifiant son insertion dans des environnement composites, habités d'altérités diverses.
La psychanalyse est un forage vertical : une compréhension—secrète, initiée, éveillée, de l'existence.
Le soin cognitivo-comportemental est le fait d'une contagion horizontale : avec un fort effet de feed-back relationnel.
Les deux ensemble sont holistiques et de sagesse. ...

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