ce qui me fait "aimer" la psychanalyse...

Je continue d'être psychanalyste et me passionne pour cette pratique. Car plus encore qu'une profession, la psychanalyse est une mise-en-mouvement... Celui de la psyché qui espère, peut-être, faire surgir le "miroir cosmique" d'elle-même —bien plus profond que les évènements mentaux et émotionnels qui souvent viennent le (re)couvrir de manière bien égotique.
Our "original state of being", according to Trungpa, is one of "nowness", beyond of confusion and preoccupation with the past and future. This primordial state is the "cosmic mirror" (...). 
Trungpa: "This unconditioned state is likened to a primordial mirror because, like a mirror, il is willing to reflect anything, from the gross level up to the refined level, and it still remains as it is. The basic frame of reference of the cosmic mirror is quite vast, and it is free from any biais : kill or cure, hope or fear".
Selon Trungpa, notre "état originel" est celui de la "présence à l'instant", au-delà de la confusion et de la préoccupation pour le passé et l'avenir. Cet état primordial est le "miroir cosmique" (...). 
Trungpa : "Cet état inconditionné est assimilé à un miroir primordial, car, comme un miroir, il est prêt à tout refléter, du niveau brut au niveau raffiné, et il reste tel quel. Le cadre de référence de base du miroir cosmique est assez vaste et il est exempt de tout biais: mise-à-mort ou guérison, espoir ou peur."
Un cache-cache de la conscience—qui se cherche ou se fuit elle-même.
Ce qui me fait "aimer" la psychanalyse, c'est donc le rapport que l'on a avec le dévoilement de la réalité (ou de la vérité) des choses en nous —avec le jeu de cache-cache qui se met immédiatement en place dans la constitution mentale du petit être humain en (pré)développement. Mais, une fois adulte, savons-nous que nous sommes "voilés" ? Savons-nous que "le film du monde", tel qu'il nous apparaît, n'est qu'une production de nos propres capacités projectives internes, en réponse à la sollicitation externe de l'environnement. Il n'existe pas dans notre esprit, de représentation interne d'un monde externe pré-donné—qui viendrait informationnellement, rigoureusement et exactement, s'y inscrire. Nous "simulons" le monde : nous le re-créons au plus près de ce que nous pouvons, au sein de nos répertoires psycho-émotionnels internes. Donc nous approximatisons le monde ; nous le rêvons un peu... et parfois beaucoup !

Cet écart vaut aussi de nous-même(s) à nous-même(s). Nous sommes loin d'être en phase avec le miroir cosmique de notre âme originelle : là, où se trouvent protégées les informations dharmiques à propos de notre mission de vie, l'ADN de notre accomplissement spirituel et temporel. Nous somme loin de toujours capter en nous ce qui nous rendra "juste(s)", "adéquat(s)", "accompli(s)", du point de vue de notre légende personnelle. Alors "nous tâtonnons" —en tentant de nous maintenir au monde de manière éthique et bénéfique pour lui —ou pas. Nous ne percevons pas toujours notre alignement "ciel - terre" / "âme - corps" quand celui-ci bienheureusement opère, ou quand celui-ci malencontreusement se fausse. Il nous faut donc nous exercer à "percevoir", à "nous percevoir nous-mêmes" —dans toutes les strates, les niveaux ou les échelons de nous-mêmes —sans les confondre tous ; et même, en les hiérarchisant.

Mon âme (mon "miroir cosmique" originel) pré-commande tout ; car mon âme contextuellement "sait"... comment faire : spontanément agir, se comporter. Si je ne rejoins pas mon âme—mon miroir perceptif, au moment d'agir, je ne suis pas certain(e) alors de le faire "éthiquement" : à savoir, avec toute la clarté d'esprit et d'incarnation située, propices au bon déroulé de la séquence à vivre.

Je dois me rejoindre... Toujours me rejoindre —limpide, en amont. Etre en capacité de "voir", de considérer et d'apprécier toute situation —confortable ou non, favorable ou non, et d'acter éthiquement, c'est-à-dire spontanément et librement, en fonction.

En sommes-nous là ? Un par un, pouvons-nous dire que "nous savons" toujours ce qu'il nous faut décider ? à quoi il nous faut donner suite ? ce qu'il nous faut soutenir ? ce dont nous devons nous détourner ?... Non. Nous pataugeons.

Venir en Rêve Eveillé Transpersonnel, c'est toujours patauger, mais depuis le point-de-vue du miroir cosmique. Nous avons le choix de relativiser notre grand cinéma personnel (psychique, affectif, physiologique) et de tendre à nous rendre "absolus" —en nous exerçant à cela. Car le bienfait que nous en retirerons ne sera proportionnel qu'à l'intensité du training auquel nous nous serons astreint(s) —pour nous connaître et nous "sélectionner" aux différents niveaux de nous-même(s).

N'hésitez plus à plonger en vous-même(s) —pour faire le clair entre les multiples plans de vous (supérieurs et inférieurs), et le tri dans ce que vous souhaitez vraiment adopter de vous.

akmi, 22 nov. '18 - 9h15

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