Articles

le thérapeute

Image
anika mi (février '19) Je me suis déjà présentée sur ce blog. Un texte de 2014, d'il y a donc 5 années de cela. Depuis, l'écriture s'est confirmée dans ma vie. Quotidienne, présente et prospective, foreuse, noueuse ou limpide, porteuse toujours. L'écriture comme une altérité thérapeutique qui chaque jour "met à plat" : récapitule et re-dynamise, ce qui se cherche, ce qui se perd aussi.. . .. Ce chemin est-il vain ? A à moment, se trouve-t-on, sans plus de courant, dans un estuaire ? Quel bénéfice à cette situation ? Si ce n'est la mer : le grand large de la maturité.. . le champ infini de la transmission—celui de la décharge, de l'ouverture et de la dés-identification, autant que celui de la pérennisation ou de la régénération. ... non de soi-même, mais de son legs, de son message ou de son oeuvre. Il y a un moment où le temps pour nous s'écoule dans le sens de l'autre, et où on prend le risque de la dissolution de son noyau per

"la vitalité" au coeur du processus

Image
Vous sentez-vous mou, sans ressort, ni énergie, découragé, sans perspective(s), maussade à broyer les "50 nuances de noir" que vous seul connaissez ? Déprimé, voire dépressif : comme si un vortex descendant vous absorbait pour votre perte ou votre anéantissement ; comme si "vous ne pouviez" plus rien, comme si vous n'aviez plus de prise sur rien—sur quiconque dans vos efforts d'enclenchement relationnel, ou sur une tâche quelconque dans votre attention à sa bonne exécution. Vous "ne savez plus". ... Vous ne captez plus l'extérieur —les sources exogènes vous semblent progressivement devenir confuses : elles ne vous arrivent plus avec un sens clair et avéré, ou pire, vous les déformez.  Vous vous enlisez de l'intérieur —vos ressources endogènes mutent même en de redoutables réservoirs énergétiques au pouvoir destructeur, que vous retournez contre vous. Vous vous accablez ; et vous maudissez (les autres, ce que vous faites, et le monde) : vot

les "peurs" thérapeutiques

Image
Quelques images-stéréotypes—à propos de la psychanalyse : Vais-je m'embarquer dans "ce bateau" ? Quels sont les risques encourus ? Pour aller où ? Et pour naviguer comment ? "Le puits" de la psychanalyse, est-ce qu'on en sort ? Est-ce nécessaire ainsi de descendre, jusqu'à peut-être s'engloutir au fond ? Le fond, est-ce l'arrivée : la finalité au sein d'un gigantisme sans repères autres que le "bain karmique" originel ? Ou plutôt est-ce  le départ d'une régénérescence énergétique et symbolique, pour " repousser" différemment vers le haut : le dehors, le social, le solaire, l'action et l'altérité ? Voulez-vous "vous connaître" ? C'est la question que vous devez vous poser. Initialement, elle peut paraître "courte"—à réponse immédiate et pliée. Mais en fait, cette question soulève une investigation humble, attentive et respectueuse de soi : une considération pour soi qui ne réd

la psychanalyse, une thérapie "longue" ?

Image
Qu'est-ce qui différentie la psychanalyse des autres thérapies, dites "brèves" ? Comment entrer en psychanalyse sans prendre le risque de perdre ses "objectifs premiers", et de s'enliser ? Avoir des "objectifs premiers" est-il en fait si essentiel ou si sérieux ? N'est-ce pas surtout un leurre ? Comment nommer ce qui en nous se joue vraiment ? par delà les "symptômes premiers"—d'inconfort ou de souffrance. Si nous sommes "multi-couches" (du plus superficiel—symptomatique, au plus profond—causal), comment nous familiariser avec chacun des aspects de nous— en étant "présent"  à notre mécanique humaine, que ce soit du point de vue des manifestations psychiques et/ou physiques, ou des origines autobiographiques et/ou karmiques ?...  en conscience, et sans mélanger les niveaux d'expression et d'implication. Comment hiérarchiser " tout cela" ? Et comment réformer aussi "tout cela"

"les autres", gouffre ou appui ?

Image
"Ce qui n'est pas soi" (ou perçu comme tel)... à quoi cela nous sert-il ? Est-ce là pour nous accabler, nous enfoncer, nous nier ? Ou cela joue-t-il le rôle de miroir, de temporisation, de terreau, de tuteur ? Déformation, écrasement, annihilation ? ou nourriture, dynamique, modération ? Haine, bêtise, ignorance ? ou jeu, lien, amour ? Un seul mot : le "créateur" de la relation avec l'autre, c'est avant tout nous-même. J'organise ma verticalité : mon autonomie, mon ancrage, ma force de créativité / de proposition—avec inventivité et identité pour moi-même.  A quoi, à quelles valeurs, je m'identifie dans l'absolu ? J'organise mon ouverture : comment je décide de "percevoir" ce qui m'arrive sans le subir ; comment je positionne mon jugement afin que celui-ci soit juste, équilibré, équanime ; puis comment consciemment , je projette mon retour intentionnel et mon action, afin que mes comportements n'aient pas à

être "jeune" de sa création...

Image
Juvénile "source" (akmi - dessin automatique numérique, 2019) Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de ce qui se trouve encore proche de la Source, encore "vital" à la manière d'une information fraîche, neuve, vive !... De "ce qui vit" sans gangue trop canalisante encore—sans usure trop normalisante, ou sans anesthésie trop conformisante. Cette "force vive" en nous, il nous faut l'identifier, la contempler, l'épanouir et la protéger ; la vivre, comme une trace ou une preuve de notre reliance / notre appartenance fondamentales à plus Grand, Universel ou Cosmique. Créer : notre force intérieure... transpersonnelle (au sens d'au-delà de notre "personne"—ou persona courante). Notre capacité créatrice, comme témoignage discret de notre immanence, sensible au monde qui nous entoure : au point de le restituer, de le contester, de le transformer ! Car nous sommes capables de "transformer" ce que nous

pas d'oubli sans alchimie...

Image
Un compte-rendu, autant qu'une réflexion, à propos de ce podcast de France Culture sur la notion d'oubli nietzschéen. Merci de lire après avoir écouté .) Lire aussi :  "L'oubli, condition du bonheur." (textes de Nietzsche) Une organicité des souvenirs "oubliés". (akmi - dessin automatique numérique, 2019) Qu'est-ce que l'alchimie  par rapport à l'oubli (dans l'acception classique du terme ) ? Oubli— état caractérisé par  l'absence  ou  la disparition,  en l'occurrence,   des souvenirs ;  la perte  de la mémoire . Alchimie— art de  purifier  l'impur en imitant et en accélérant les opérations de la nature afin de parfaire "toute matière". Qu'est-ce donc que  le transfert,  voire même  la transmutation,  par rapport au " tranché dans le vide ", ou  la frontière ? Ou alors : qu'est-ce que serait "les deux ensemble" ?  Qu'est-ce que serait  un "oubli alchimiqu

le dessin, ça peut être "automatique"...

Image
Mes dessins ne sont pas "des pensées". Ils ne sont pas pensés. Mais d'où sont-ils "pensés" alors ?... Car mon esprit est présent. Cet esprit qui me guide avec bienveillance en exprimant sagement ce qu'inconsciemment je contiens. Et vous ? Feriez-vous confiance à ce que vous auriez du mal à nommer ? Et alors même que vous auriez du mal à le décrypter ? Les messages sont archaïques, animaliers, monstrueux, anamorphosés, gracieux, enfantins ou magiques,... liés, enchaînés ou recomposés. Des rébus peut-être joyeux. Des repères jamais fatigués. L'automatisme au service de révélations discrètes, et souvent incompréhensibles. Une mosaïque de (non)sens qui fait sens symbolique coloré. Une aura reconstituée. Une présence identifiée. ... Des chakras qui éclatent—chacun selon sa force propre, et dont les énergies émergent en organicités synchronisées. Un petit monde—comme un éco-système local protégé. Ceci est "mon esprit". Pas celui que "j

l'angoisse... etc...

Image
Certaines personnes sont plus aptes que d'autres à travailler sur elles-mêmes —en fonction de leur état du moment. Quelle capacité cela nécessite-t-il ? Une lucidité temps réel ; pour cela, une distanciation tranquille, doublée d'une implication authentique. Décrire, tenter de comprendre... comment, sur quel terrain, l'angoisse s'articule et enracine ses souches, du simple doute à la totale panique ! L'angoisse, c'est le corps qui la génère : quel est donc son langage ? que traduit-il de dysfonctionnement entre soi et soi, soi et l'environnement ? Pourquoi la confiance fondamentale s'est-elle fait la belle, au profit d'un chaos sensitif douloureux. L'angoisse, c'est physique ! c'est chronique : ça s'installe comme un arrière plan à tout—avec des fluctuations, des pics et des rémissions. Et si l'angoisse était notre plus gros mensonge ? La sensations de mon corps est fébrile ; l'alerte d'un danger imminent en mo

ce qui me fait "aimer" la psychanalyse...

Image
Je continue d'être psychanalyste et me passionne pour cette pratique. Car plus encore qu'une profession, la psychanalyse est une mise-en-mouvement... Celui de la psyché qui espère, peut-être, faire surgir le "miroir cosmique" d'elle-même —bien plus profond que les évènements mentaux et émotionnels qui souvent viennent le (re)couvrir de manière bien égotique. Our "original state of being", according to Trungpa, is one of "nowness", beyond of confusion and preoccupation with the past and future. This primordial state is the "cosmic mirror" (...).   Trungpa: "This unconditioned state is likened to a primordial mirror because, like a mirror, il is willing to reflect anything, from the gross level up to the refined level, and it still remains as it is. The basic frame of reference of the cosmic mirror is quite vast, and it is free from any biais : kill or cure, hope or fear". Selon Trungpa, notre "état originel"